mardi 19 avril 2011
mercredi 13 avril 2011
Un programme d’armement secret au coeur de la centrale de Fukushima ???
Traduction par Hélios
Fourth Media (Chine) Le traité sur la sécurité Japon-États-Unis retarde fatalement la lutte des ouvriers contre la crise nucléaire par Shimatsu Yoichi |
Les rapports confus et souvent contradictoires sur la centrale nucléaire de Fukushima ne peuvent être uniquement dus aux dommages causés par le tsunami, à des maladresses ou à un manque de communication. Les retards inexplicables et les demi-explications de Tokyo Electric Power Company (TEPCO) et du ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie (METI) semblent être régis par des non-dits.
Fumée et reflets semblent obscurcir à Fukushima 1 un but constant, une volonté de fer et une sinistre tâche inconnue du monde extérieur. L’explication la plus logique: l‘industrie nucléaire et les organismes gouvernementaux se démènent pour éviter la découverte d’installations de recherche sur la bombe atomique cachées à l’intérieur des centrales nucléaires civiles japonaises.
Un programme d’armement nucléaire secret est un fantôme dans la machine, détectable uniquement lorsque le système de contrôle de l’information est momentanément défaillant ou en panne. Un regard attentif est nécessaire entre le compte rendu officiel et les événements imprévus.
Des rapports contradictoires
TEPCO, opérateur nucléaire au Japon, fait d’abord état de trois réacteurs en fonctionnement au moment du tremblement de terre et du tsunami de Tohoku le 11 mars. Puis une explosion d’hydrogène saccage l’unité 3, engendré par le mélange d’uranium et d’oxyde de plutonium (MOX). L’unité 6 a disparu immédiatement de la liste des réacteurs en exploitation, pendant que des particules hautement létales de plutonium se sont dispersées à partir de l’unité 3. Le plutonium est un genre d‘engin de guerre plus discret, plus facilement envoyé.
Un incendie s’est déclaré à l’intérieur du bâtiment endommagé du réacteur de l’unité 4, vraisemblablement dû à une surchauffe des barres d‘uranium irradiées dans une piscine de refroidissement à sec. Mais la taille de l’incendie, indique que ce réacteur a surchauffé pour un autre but que la production d’électricité. Son omission dans la liste des opérations concernant la fabrication d’électricité soulève la question de savoir si l’unité 4 a été utilisée pour enrichir l’uranium, première étape du processus menant à l’extraction de matériaux pour armes fissiles.
La dissémination d’eau de mer irradiée à travers le Pacifique donne une autre pièce du puzzle, parce que sa source souterraine est introuvable (ou, peut-être, inavouable). Le labyrinthe de tuyaux inondé, où les corps de deux ouvriers en nucléaire disparus fait jamais divulgué à la presse jusque-là, ont été retrouvés, pourrait bien contenir la réponse au mystère: un laboratoire que personne n’ose nommer.
Guerre politique
En réaction à une demande du premier ministre Naoto Kan pour un bref rapport des problèmes, le lobby pro-nucléaire a serré les rangs, en clôturant et gelant des inforamations vitales pour le bureau du premier ministre. La grande alliance des partisans du nucléaire comprend maintenant TEPCO, le concepteur de la centrale General Electric, le METI, l’ex-Parti libéral-démocrate et, par évidence, la Maison Blanche.
Les ministres de cabinet en charge des cas d’urgences nationales et de la communication ont récemment fustigé Banri Kaeda à la tête du METI pour avoir agi en tant que doublement promoteur et régulateur nucléaire en charge de la désormais muselée commission de sûreté nucléaire et industrielle. TEPCO a répliqué rapidement, accusant le survol en hélicoptère par le Premier ministre d’avoir retardé la ventilation des gaz volatils et provoqué une explosion au réacteur 2. Pour « raisons de santé, » le Président de TEPCO s‘est retiré dans une chambre d’hôpital, a coupé la ligne de communication de la société vers Kan et éludé sa visite du site de Fukushima 1.
Kan est handicapé par sa rivalité avec Ichiro Ozawa, du parti démocrate, le seul allié potentiel de poids pour contester la formidable coalition pro-nucléaire.
Le chef des libéraux-démocrates, qui parraine l’énergie nucléaire depuis presque 54 ans, vient d’avoir des discussions confidentielles avec l’ambassadeur américain John Roos, tandis que le président Barack Obama a fait des déclarations pour la construction de nouvelles centrales nucléaires à travers les États-Unis.
Coupure de la communication
La substance des pourparlers non divulgués entre Tokyo et Washington peut conjecturer les perturbations sur mon récent appel téléphonique à un collègue journaliste japonais. Bien qu‘il soit à l’intérieur de la zone radioactive, son numéro d’itinérance a été débranché, ainsi que les mobiles des travailleurs du nucléaire à Fukushima 1 qui se voient refuser l’accès au téléphone avec le monde extérieur. La suspension de service n’est pas due à des défauts de conception. Quand j’ai aidé à préparer le plan d’intervention pour la crise de Tohoku en 1996, mon effort était de m’assurer que les stations de base mobile ont une alimentation de secours avec recharge rapide.
Lors d’un appel téléphonique ultérieur à mon collègue rentré à Tokyo, celui-ci est mort après que j‘ai mentionné « GE » (General Electric).Cet accident est survenu le jour où le PDG de GE, Jeff Immelt, a atterri à Tokyo avec une promesse de reconstruire la centrale nucléaire de Fukushima. Une telle mise sur table d’écoute n’est possible que si le serveur national de téléphonie NTT coopère avec le programme de signaux interceptés de la National Security Agency des États-Unis (NSA).
Le pacte de Mandchourie
La chaîne d‘événements à l’origine de cette vaste fabrication remonte à de nombreuses décennies en arrière.
Pendant l’occupation japonaise militaire de la Chine du nord dans les années 1930, l’Etat fantoche du Mandchoukouo était taillé comme une puissance économique moderne propre à soutenir pleinement un Japon surpeuplé et sa machine militaire. Un planificateur économique de haut rang nommé Nobusuke Kishi a travaillé en étroite collaboration avec le commandant de la division d’occupation de Kanto, cette dernière connue des Chinois comme l’armée du Kwantung, le général Hideki Tojo.
Des liens étroits entre les militaires et les économistes coloniaux conduisirent à des réalisations technologiques, dont le prototype d’un train à grande vitesse (ou Shinkansen) et la création du projet de la bombe atomique japonaise en Corée du Nord. Lorsque Tojo est devenu le Premier ministre japonais pendant la guerre, Kishi fut son ministre du commerce et de l’économie, planifiant une guerre totale à l’échelle mondiale.
Après la défaite du Japon en 1945, à la fois Tojo et Kishi ont été reconnus coupables de crimes de guerre de classe A, mais Kishi a évité la potence pour des raisons inconnues, sans doute en raison de son utilité à une nation ravagée par la guerre. La conception d’un économiste décharné d’une gestion économique centralisée a conduit au plan directeur du MITI (ministère du Commerce international et de l’Industrie), prédécesseur du METI, qui a créé le miracle économique qui a transformé le Japon d‘après-guerre en une superpuissance économique.
Après s’être mis dans les bonnes grâces de John Foster Dulles,de la Guere Froide, le secrétaire d’Etat d’Eisenhower, Kishi fut élu premier ministre en 1957. Son protégé Yasuhiro Nakasone, ancien officier de la marine et futur premier ministre, a promu une campagne au Japon pour devenir une puissance nucléaire sous le couvert de la Loi fondamentale de l‘énergie atomique.
Complicité américaine
Kishi négocia secrètement un accord avec la Maison Blanche afin de permettre à l’armée américaine de stocker des bombes atomiques à Okinawa et à la Naval Air Station d’Atsugi aux alentours de Tokyo (le caporal des marines Lee Harvey Oswald a servi comme garde à Atsugi.) En échange, les États-Unis ont donné le feu vert au Japon pour poursuivre un programme nucléaire « civil ».
Une diplomatie secrète a été nécessaire en raison du sentiment majoritaire de la population japonaise contre l’énergie nucléaire suite aux bombardents d’Hiroshima et de Nagasaki. Il y a deux ans, un texte de l’accord secret a été découvert par Katsuya Okada, ministre des Affaires étrangères dans le cabinet du Premier Ministre du premier Parti démocratique, Yukio Hatoyama (qui n’a régné que neuf mois en 2009-2010).
De nombreux détails clés étaient absents de ce document, qui avait été enfermé dans les archives du ministère des Affaires étrangères. L’ancien diplomate retraité Kazuhiko Togo a révélé que les questions les plus délicates ont été en bref conservées dans des lettres, dont certaines dans un hôtel fréquenté par le demi-frère de Kishi, l‘ancien Premier Ministre Eisaku Sato (ministre de 1964 à 1972). Ces notes diplomatiques les plus importantes, a ajouté Togo, ont été enlevées et ont ensuite disparu.
Ces révélations ont été considérées comme un problème majeur au Japon, mais ont été largement ignorées par les médias occidentaux. Avec la centrale nucléaire de Fukushima partant en fumée, le monde est en train de payer le prix de cette négligence journalistique.
Par sa visite en Grande-Bretagne en 1959, Kishi a été transporté par hélicoptère militaire à la centrale nucléaire de Bradwell dans l’Essex. L’année suivante, la première ébauche de sécurité entre le Japon et les États-Unis a été signé, malgré les protestations massives pour la paix à Tokyo. En quelques années, la société britannique GEC à construit le premier réacteur nucléaire japonais à Tokaimura, Préfecture d’Ibaragi. Dans le même temps, juste après les Jeux Olympiques de 1964 à Tokyo, le nouveau train Shinkansen inauguré a fourni la justification parfaite pour une électricité de source nucléaire.
Kishi prononca la fameuse déclaration que «les armes nucléaires ne sont pas expressément interdites » en vertu de l’article 9 de la Constitution rédigée après-guerre interdisant les puissances à faire la guerre. Ses paroles ont été répétées il y a deux ans par son petit-fils, alors Premier ministre, Shinzo Abe. La crise en cours en Corée du Nord a servi de prétexte à cette troisième génération des descendants de l’élite politique à lancer l’idée d’une arme nucléaire au Japon. Beaucoup de journalistes japonais et d‘experts du renseignement supposent que le programme secret est suffisamment avancé pour un montage rapide d’un arsenal d’ogives et que des essais souterrains à des niveaux sous-critiques ont été faits avec de petits fragments de plutonium.
Sabotage de l‘énergie alternative
Le cynisme du lobby nucléaire s’étend loin dans l’avenir, étranglant dès le départ l’unique source viable d’énergie alternative de l’archipel japonais - les éoliennes offshore. Malgré des décennies de recherche, le Japon n’a que 5 pour cent de la production d’énergie éolienne de la Chine, avec une économie (pour le moment, en tout cas) de taille comparable. Mitsubishi Heavy Industries, puissance nucléaire partenaire de Westinghouse, fabrique des éoliennes, mais seulement pour le marché d’exportation.
La zone de haute pression sibérienne assure un vent fort et constant sur le nord du Japon, mais les sociétés de services publics de la région n’ont pas tiré parti de cette ressource énergétique naturelle. La raison en est que TEPCO, basé à Tokyo et contrôlant le plus grand marché de l’énergie, agit comme un shogun sur les neuf compagnies d’électricité régionales et le réseau national. Ses poches bien remplies ont une forte influence sur les bureaucrates, les éditeurs et les politiciens comme le gouverneur de Tokyo, Shintaro Ishihara, et ses ambitions nucléaires mettent les entrepreneurs et les généraux de la défense de son côté. Pourtant, TEPCO n’est pas tout à fait le dirigeant au sommet. Son partenaire principal dans cette méga-entreprise est l’idée originale de Kishi, le METI.
Le site de test national pour l’énergie éolienne offshore n’est malheureusement pas situé à Hokkaido ou Niigata balayées par les vents mais plus au sud, dans la préfecture de Chiba. Les résultats de ces tests pour décider du sort de l’énergie éolienne ne seront pas publiés avant 2015. Le promoteur de ce lent projet est TEPCO.
Mort de la dissuasion
Pendant ce temps en 2009, l’Agence Internationale de l’énergie atomique (AIEA) a émis un avertissement en sourdine concernant l’idée d’une bombe nucléaire japonaise et s’est empressée de ne rien faire. La Maison Blanche tourne ses yeux aveugles vers une radioactivité s’écoulant à travers le ciel américain ou à une exposition au risque d’un flagrant double standard sur la prolifération nucléaire par un allié. En outre, la calme approbation de Washington pour une bombe japonaise ne va pas vraiment très bien avec la mémoire de Pearl Harbor ou d’Hiroshima.
En soi, une capacité de dissuasion nucléaire ne serait ni contestable ni illégale dans le cas peu probable que la majorité des Japonais votent en faveur d’un amendement de l’article 9 de la constitution. Une possession légalisée exigerait des inspections de sécurité, des contrôles stricts et une transparence du même genre que celle qui pourrait avoir hâté l’intervention d’urgence à Fukushima. Le développement d’armes clandestines en revanche, fait courir aux problèmes. En cas d’urgence, comme celle qui se passe en ce moment, le secret doit être exigé à tout prix, même si cela signifie un nombre incalculable d »’hibakusha », ou victimes nucléaires.
Au lieu de permettre un système de dissuasion régionale et un retour à un statut de grande puissance, l’affaire de Mandchourie a placé des bombes crachant aujourd’hui leur rayonnement à travers le monde. Le nihilisme au cœur de cette menace nucléaire pour l’humanité ne réside pas dans Fukushima 1, mais dans la mentalité de la sécurité nationale. Le spectre de l’auto-destruction ne peut être terminé qu’avec l’abrogation du traité sur la sécurité entre les États-Unis et le Japon, la cause première du secret qui a fatalement retardé la lutte des ouvriers nucléaires contre la crise.
Yoichi Shimatsu, le rédacteur en chef de 4th Media, est un écrivain pour l’environnement basé à Hong Kong. Il est l’ancien rédacteur en chef du Weekly Times Japon. Cet article est d’abord paru dans le New Am.
Les vues exprimées par l’auteur sont de sa seule responsabilité et ne reflètent pas forcément celles de International News.
vendredi 8 avril 2011
Fukushima signifie littéralement « île (島, shima?) du bonheur/fortune (福, fuku?) »
Le 6 avril, Reuters a signalé que « le noyau du réacteur nucléaire de Fukushima au Japon est entré en fusion et a traversé la cuve du réacteur, »déclare le républicain Edward Markey lors d’une audience à la Chambre à propos de la catastrophe :
« J’ai été informé par la Commission de Réglementation Nucléaire (CNR) que le noyau a tellement chauffé qu’une partie de celui-ci a probablement fondu dans la cuve du réacteur. »
Promouvant avec inconscience la prolifération nucléaire, la Commission de Réglementation Nucléaire américaine est tristement célèbre pour dissimulation et déni de ses effets nocifs. En conséquence, leurs rares aveux confirment vraiment une réelle fusion du cœur dans un ou plusieurs réacteurs, signifiant qu’énormément de rayonnement est relâché de manière incontrôlable dans l’atmosphère, l’eau et le sol, sur une vaste zone. C’est le scénario cauchemar ultime qui se déroule actuellement, mais ne vous attendez pas à de grands reportages dans les médias ou des explications des représentants du gouvernement.
Néanmoins, le 6 avril, les écrivains du New York Times Matthew Wald et Andrew Pollack ont mis en gros titre « Le coeur du réacteur touché fuit probablement, annoncent les États-Unis « :
» La CNR américaine a déclaré mercredi qu’une partie du cœur d’un réacteur japonais touché avait probablement fui de sa cuve en acier vers le fond de la structure de confinement, impliquant que le dommage était encore pire qu’on ne le pensait. »
Bien pire, en fait, parce que le matériau du coeur en fusion brûle ensuite de manière incontrôlée à travers la fondation en béton, ce qui signifie que tous les paris sont ouverts.
Le 5 avril, James Glanz et William Broad ont titré ainsi le Times : » Les Etats-Unis voient une panoplie de nouvelles menaces à la centrale nucléaire du Japon » :
Des ingénieurs américains ont prévenu « que la centrale nucléaire en difficulté…. est confrontée à un large éventail de nouvelles menaces qui pourraient persister indéfiniment, et qui dans certains cas, devraient augmenter en raison des mesures mêmes prises pour garder la centrale stable, selon un rapport confidentiel du CNR.
Les menaces identifiées comprennent:
- Possibilité d’autres explosions en raison de l’hydrogène et l’oxygène de l’eau de mer utilisés pour refroidir les réacteurs, qui pourraient avoir fait plus de mal que de bien. Selon l’ancienne conceptrice de réacteur, Margaret Harding:
«Si j’étais dans les chaussures des japonais, je serais très réticente pour avoir des tonnes et des tonnes d’eau dans un contenant dont l’intégrité structurelle n’a pas été vérifiée depuis le tremblement de terre», et très probablement sérieusement endommagé.
- En raison de préoccupations au sujet de dommages graves au cœur du réacteur, CNR a recommandé que du bore soit ajouté à l’eau de refroidissement pour modérer l’absorption des neutrons.
- Les barres de combustible usé exposées/ non protégées dans les unités 1, 2, 3 et 4 présentent des dangers extrêmes. Par ailleurs, des explosions ont soufflé dans l’atmosphère du matériau nucléaire « jusqu’à presque deux kilomètres des unités », indiquant de beaucoup plus grands dégâts que précédemment dévoilés.
David Lochbaum de l’Union of Concerned Scientists (UCS) (union des scientifiques inquiets) estime:
« Ceci brosse un tableau très différent, et suggère que les choses sont bien pires. Ils pourraient avoir encore plus de dégâts à longue échéance, si certaines de ces choses ne fonctionnent pas pour eux …. Ils ont eu beaucoup de choses désagréables (à manipuler), et un faux pas pourrait rendre la situation bien bien pire. «
D’autres experts pensent que la criticité a été atteinte, ce qui pose de bien plus grands dangers que révélés.
Pourtant, le gouvernement et les fonctionnaires de TEPCO prétendent toujours « pas de risque immédiat pour une explosion d’hydrogène » ou un dommage grave pour la santé humaine. En fait, les niveaux de danger sont maintenant extrêmes. Plus à ce sujet ci-dessous.
Même le CNR a admis que l’eau salée a « sévèrement restreint » et probablement bloqué les circuits. En outre, à l’intérieur du noyau, « il n’y a probablement pas de niveau d’eau (il est donc) difficile de déterminer la mesure du refroidissement qui a accès au carburant. » Peut-être aucun, et trois réacteurs ou plus sont touchés, un ou plusieurs en fusion.
Opinions d’experts indépendants
Le 4 avril, le géoscientifique et expert international en radioactivité Leuren Moret, a déclaré lors d’une interview par Alfred Lambremont Webre qu’Obama et le Premier ministre canadien Stephen Harper vont cacher les effets d’une guerre nucléaire tectonique sur l’Amérique du Nord par les retombées de Fukushima. En fait, les cartes de radioactivité de l’Institut norvégien pour la recherche atmosphérique (NILU) confirment une contamination sur la côte ouest, le Midwest et l’Ouest du Canada, et dans certaines régions plus élevée qu’au Japon.
De I’iode-131 radioactif dans l’eau de pluie échantillonné près de San Francisco a été trouvé à plus de 18.000 fois au-dessus des normes fédérales de l’eau potable. Les échantillons de l’Idaho, du Minnesota, de l’Ohio,de la Pennsylvanie et du Massachusetts ont montré de l’iode-131 jusqu’à 181 fois supérieur à la norme, et qui devrait augmenter. Il fait aussi son apparition dans le lait.
En conséquence, les mesures mobiles dans certaines parties de l’Amérique et le Canada ont été suspendues jusqu’à nouvel avis pour dissimuler la gravité de la catastrophe.
Moret a cité deux éminents scientifiques en nucléaire qui ont déclaré publiquement que le nord du Japon (un tiers du pays) est inhabitable et doit être évacué. Marion Fulk est l’un des scientifiques du projet Manhattan qui a aidé à développer la bombe à hydrogène. Il a également été expert en retombées sur l’atmosphère américaine quand les tests ci-dessus ont été effectués.
Le Dr Chris Busby est l’autre, le spécialiste des rayonnements ionisants. Le 30 Mars, il a dit à la télévision Russia Today que la contamination de Fukushima causera au moins 417 000 nouveaux cancers.
Moret a appelé Fukushima une opération « false flag » pour affaiblir un rival économique, nuire à l’économie, l’agriculture et la pêche, et compromettre sa détente avec la Chine. Par rapport à Tchernobyl, Fukushima libére énormément plus de rayonnement, peut-être de trop énormes quantités pour imaginer les effets potentiellement catastrophiques sur le monde.
En réponse, le Japon, l’Amérique et le Canada sont dans le déni. Les niveaux acceptables d’exposition au rayonnement ont été élevés. Les tests atmosphériques américains et canadiens ont été suspendus. Les autorités de l’État ont dit aux médecins de Californie de ne pas donner de l’iode pour les patients concernés. Mesurer le rayonnement dans le lait a également été arrêté.
La contamination se répand de l’Arctique à l’équateur. Les isotopes radioactifs à longue durée de vie provoqueront des ravages sur la santé humaine et l’environnement pour des générations. Moret a dit que les formes de vie développées sur des milliards d’années seront détruits dans un siècle.
Samurai Mansanori Fukushima |
Le 29 mars, un article de Chris Busby de Rense.com s’intitulait « Démolir les experts nucléaires » :
« Ce que ces gens ont en commun c’est l’ignorance. (beaucoup de ceux) qui apparaissent (dans les grands médias) et pontifient n’ont pas vraiment fait de recherche sur la question du rayonnement et de la santé. Ou s‘ils l’ont fait, ils ont…. raté toutes les études clés et les références. (D’autres sont) réellement méchants en disant qu’on n’a rien à craindre de Fukushima, rien comme Tchernobyl ou Three Mile Island.
En fait, Fukushima est déjà bien supérieur aux deux autres et ira de plus en plus mal avec les disséminations de rayonnement qui se poursuivent et s’étendent. Busby citait Joseph Conrad en disant: «après que tous les cris se sont tus, le silence sinistre des faits demeurent. »
» «Je crois que (l‘éventail des) experts charlatans« , a déclaré Busby, « sont pénalement irresponsables, car leurs conseils mèneront à des millions de morts …. J’espère qu’ils seront envoyés en prison où ils pourront avoir beaucoup de temps pour lire les preuves scientifiques (montrant) que leur avis était fondé sur l’analyse mathématique de l’air léger. »
Il a cité le regretté professeur John Gofman, un grand expert responsable américain de l’énergie atomique à la Commission, qui a démissionné, en disant:
« L’industrie nucléaire est une guerre contre l’humanité. »
Jusqu’à présent, en fait, il a gagné. On est entré dans un « endgame » qui décidera si oui ou non l’humanité survivra. »Pas d’une soudaine guerre nucléaire », a déclaré Busby. « Mais d’une guerre nucléaire en cours et progressive qui a commencé avec les rejets dans la biosphère au cours des années 60 par toutes les retombées des essais atmosphériques, et qui s’est continué inexorablement depuis (à ce jour), accompagnée par un accroissement parallèle des taux de cancer et la perte de fertilité de la race humaine. »
» Busby l’appelle «le scandale de santé publique le plus grand de l’histoire humaine ….» Qui peut être en désaccord ?
Un dernier commentaire
Dans un e-mail personnel, le chercheur en environnement, le Dr Ilya Perlingieri a expliqué les dangers du déversement par les japonais de milliers de tonnes d’eau radioactive dans le Pacifique, en disant:
Nous sommes tous en grave danger! Ceci a été de la folie ! Cette eau radioactive va venir ici (vers l’Amérique). Ça ne fait aucun doute. Les courants l’emmèneront vers la côte ouest et contamineront les plages et toute la vie marine entre la côte et le Japon. Ce qui s’évapore naturellement viendra alors par les courants aériens sur le reste des États-Unis et le reste de la planète! «
«C’est homérique, et ce n’était pas un accident. »
SOURCE Traduit par Hélios du Bistro Bar Blog
Inscription à :
Articles (Atom)