lundi 12 octobre 2009

Sur la Lune, LCross a manqué de panache


Les impacts du module Centaur et de la sonde LCross n'ont généré aucun dégagement visible de poussière. Mais la Nasa n'est pas déçue. Retrouvez toutes les images – car il y en a tout de même – et les explications sur le blog Astro.

Comme prévu, la sonde LCross (Lunar Crater Observation and Sensing Satellite) était là pour observer le crash sur la Lune de Centaur, l'étage supérieur de la fusée Atlas (qui avait lancé LRO et LCross), transformé pour l'occasion en impacteur, d'une masse de 2,3 tonnes. Quatre minutes plus tard, la sonde elle-même s'écrasait dans le même cratère Crabeus, tout près du pôle sud de notre satellite.

Les astronomes espéraient dans les deux cas un panache de poussières s'élevant très haut et suffisamment visible pour que des instruments (des spectromètres) puissent en analyser la composition. Celui de Centaur en particulier, était très attendu car LCross le suivait à 600 kilomètres de distance seulement. Le but était surtout de déceler la présence d'eau, suspectée dans le sous-sol lunaire.

Une image en proche infrarouge du cratère Crabeus, juste après le crash de la sonde LCross. © Palomar Observatory Caltech

Las, le spectacle était de piètre qualité. De panache, il n'y en eut aucun. Peut-être, trop famélique, a-t-il été caché par les rebords du cratère. Les télescopes au sol, professionnels mais aussi amateurs n'ont donc pas eu droit à une belle observation.

Un roman-photo sur le blog Astro

En revanche, le spectromètre de LCross a bien enregistré des données juste après l'impact de Centaur et des images en infrarouge, qui révèlent les zones d'échauffement, ont pu être prises. La sonde LRO (Lunar Reconnaissance Orbiter) était de la partie aussi. Destiné à cartographier précisément la Lune, cet engin nous a déjà gratifié d'images des sites d'alunissages des missions Apollo, et vient à nouveau, samedi dernier, de repérer les traces de la mission Apollo 14. Son instrument Diviner, un radiomètre, a pu observer l'impact de LCross 90 secondes après l'événement, à une distance de seulement 80 kilomètres.

La caméra infrarouge de LCross a détecté un éclair dû au sodium au moment de l'impact de Centaur. © Nasa Ames

Les passionnés du blog Astro ont suivi ces événements par le menu et présentent une série d'images, sur Terre et sur la Lune, quasiment sous la forme d'un roman-photo. A feuilleter sans modération.

Toutes ces données sont maintenant entre les mains des scientifiques qui vont y chercher la trace des éléments chimiques dégagés par les impacts. Les résultats demanderont quelques semaines au moins. On en saura peut-être alors davantage sur la quantité d'eau enfermée dans le sol lunaire sous forme de glace, et qui provient des comètes ayant percuté notre satellite. Un cratère polaire comme Crabeus, dont le fond est toujours à l'ombre, est si froid depuis si longtemps que de la glace pourrait y être emprisonnée. Elle serait alors une aide précieuse pour de futures missions habitées.

1 milliard de vidéos vues par jour pour YouTube



Le site de vidéos en ligne YouTube continue de grandir et annonce désormais avoir atteint la barre du milliard de vidéos vues quotidiennement sur son site. Ce chiffre est d’autant plus symbolique que YouTube célèbre ses trois ans sous la coupe de Google au même moment.
Le milliard pour YouTube

« C’est un grand moment dans notre courte histoire, et nous le devons entièrement à vous », explique Chad Hurley, cofondateur de YouTube, sur le blog du site. Le service n’a donc pas cessé de grandir. Juste avant son rachat par Google, le site affichait en effet des statistiques bien plus modestes : 100 millions de vidéos vues par jour.

Aujourd’hui, YouTube affiche ainsi des ambitions bien plus importantes, et annonce du même coup vouloir travailler sur la rapidité de son service, une plateforme ouverte, ainsi qu’une large variété de clips et de vidéos.

Apophis, le géocroiseur qui fait peur, va probablement rater la Terre


La Nasa vient de revoir à la baisse la probabilité d'une collision avec l'astéroïde Apophis le 13 avril 2036. Découvert en 2004, ce petit corps céleste de près de trois cents mètres va, c'est sûr, raser la Terre un autre 13 avril, en 2029. De nombreux télescopes le traquent.

Depuis sa découverte, l'astéroïde 2004 MN4, alias Apophis, défraie la chronique. Repéré en juin 2004 puis perdu de vue, il a été retrouvé en décembre de la même année par deux équipes, indépendamment, au JPL (Jet Propulsion Laboratory) et à l'université de Pise. Les calculs nous approchaient de la catastrophe : le 13 avril 2029 – un vendredi –, ce corps, dont on a par la suite estimé la taille à 270 mètres, allait frôler la Terre de si près que la collision restait possible une fois prise en compte l'incertitude sur sa trajectoirse exacte.

Les premiers calculs indiquaient une probabilité de 2,7% pour que l'astéroïde de 27 millions de tonnes percute notre planète, du jamais vu depuis que l'on s'intéresse à ce genre d'éventualité. Depuis, les calculs se sont affinés et il est à peu près certain qu'Apophis manquera la Terre ce jour-là. En revanche, les astronomes, amateurs et professionnels, peuvent installer leurs instruments autour de cette date car ce corps rocheux s'approchera à 29.450 kilomètres de la surface terrestre, soit moins haut que les satellites géostationnaires, établissant un record.

Trois rendez-vous prévus avant la fin du siècle

Mais Apophis est un géocroiseur, c'est-à-dire que sa trajectoire autour du Soleil l'amène fréquemment à croiser celle de la Terre. S'il nous manque le 13 avril 2029, il aura encore de nombreuses chances. Le créneau suivant se situe autour du dimanche 13 avril 2036. Jusqu'à présent, la probabilité de collision était estimée à une chance sur 45.000. Elle vient de chuter à 4 sur un million d'après les calculs de Steve Chesley et Paul Chodas, du JPL.

Ces deux astronomes ont utilisé de nouvelles données, principalement celles fournies par Dave Tholen, qui s'est plongé dans les images engrangées par le télescope de 2,20 mètres de l'Université de Hawaï, installé sur le Mauna Kea. Complétées par celles provenant du Steward Observatory et de son télescope de 2,3 mètres, sur le Kitt Peak (Arizona), ces images ont permis de peaufiner les calculs de la trajectoire, et, donc, d'établir un risque finalement faible.

Un autre frôlement a été déterminé. Il aura lieu en 2068, avec un risque de 3 pour un million mais les deux astronomes sont rassurants et expliquent que la probabilité d'une collision devrait logiquement diminuer à mesure que l'orbite d'Apophis sera mieux connue.

Une Robin des Bois moderne est mise sous les verrous...


Michigan, États-Unis – La directrice d'une agence bancaire est aujourd'hui en prison pour avoir distribué de l’argent détourné à des clients dans le besoin.

Patricia Keezer, 53 ans, a été condamnée mardi à un an et un jour de prison pour avoir volé près de 230 000 euros en l’espace de 8 ans. Elle a cependant déclaré ne pas avoir détourné cet argent pour elle-même, mais pour le donner afin d’aider des clients dans le besoin. Elle aurait ainsi distribué cet argent afin de les aider à rembourser un emprunt immobilier, faire réparer leur voiture ou payer leurs impôts.

Aucune preuve ne pouvant démontrer que les sommes détournées par Mme Keezer l'on été dans un but purement altruiste, le juge a préféré infliger la peine minimale avant d’ajouter : "Vous êtes comme une Robin des Bois moderne. Mais ces temps-là sont loin et révolus."